Une soirée rare. Plus quotidienne que l'on n'en pense. Mais tout de même rare.
L'apparition de nouveaux personnages dont les vieilles habitudes je connaît par coeur ne cesse pas de me surprendre.
Je regarde la foule et je me demande pourquoi je suis là, eux ils sont là pour être vus, pour se faire remarquer, peut-être pour oublier leurs petites misères mondaines dont personne n'en parle mais qui sont toujours là.
On se parle, on discute et même en sachant que tous les "ça bien et toi" ne sont que de mensonges ou des omissions, même en sachant qu'ils veulent faire de cette soirée encore un vendredi soir à la Perle , où les gens sont "trop cool" et ça sent le branchée, je ne peux pas me refuser le songe d'être un peu comme eux, d'imaginer que c'est comme ça qu'on "kiffe" la vie et qu'on est très intéressent. Ouais c'est ça...
Je peux vraiment pas leurs reprocher quoi que ce soit, finalement je suis là aussi non? et pourtant je ne peux dire que je trouve ça hyper amusant... comme j'ai dit je suis quand même toujours là.
Il est vrai qu'il a des personnages plus remarquables que d'autres. On voit certains centres vivants toujours portant des beaux costumes, les artistes d'hier et de demain, jamais ceux d'aujourd'hui mais ce n'est pas grave, les enfants du paradis sont eux aussi là-bas, en très grand nombre même. C'est marrant, vraiment!
Mes yeux ne s'empêchent pas de remarquer la beauté chez quelques uns. C'est une beauté artificielle, refaite à chaque jour pendant des heures devant un miroir, conquise grâce à des dizaines des produits et nouvelles techniques engendrés pour Mr ou Mme Machin-Fashion (c'est un couple parfait on ne peut pas dire le contraire).
Pourtant ,comme d'habitude, la controverse envahit mon cerveau et je continue à apprécier ces beaux "faussés", ce n'est pas de ma faute, ils sont beaux, j'ai toujours eu un petit penchant pour la beauté même si je préfère la regarder chez les autres et la nier chez moi.
Il y toujours une personne que m'attire un peu plus. C'est comme un aura qui se dégage de ce visage et m'ensorcelle. J'entends dans ma tête la mélodie d'un vieille chanson, je souligne le refrain, je prononce: "take on me" et je l'oublie.
Je commence un processus d'observation qui m'est très singulier, j'observe les lignes de sa face, les contours de sont corps, je comptabilise les points clés qui sont censés de m'intéresser le plus, je remarque ses mains, la pilosité de sa peau, le dessin de ses doigts etc...
Je sais très bien où ça va se finir, il est vrai qu'il m'intéresse mais c'est un simple refuge de ma personnalité complexe et inapte aux relations saines. Cette personne sera toujours une excuse pour créer encore une souffrance, une voie pour changer les matins moroses d'hiver, un chapitre inoubliable de mon histoire que sera rapidement oublié lors de l'arrivée du prochain "coup de folie".
C'est en écoutant A-HA dans le chemin de retour que je vais me demander si finalement j'aurais dû lui parler. La réponse ne viendra pas et je ne garderais que la légitimité de ma conduite.
J'ai 21 ans, je peux me permettre!
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