samedi 17 janvier 2009

Héritage de Platon


Mon cœur brûle, mais ce n’est pas le feu de la passion, c’est du chagrin. Le chagrin d’un amour non vécu, un amour éblouissant dont je n’ai pas pu jouir.

L’amour est une entité abstraite dont l’existence concrète dépend d’une action bilatérale. J’étais possédé par cette entité depuis longtemps, j’ai obéit à tous ces ordres et à toutes ces volontés. Je ne suis jamais arrivé à avoir l’être aimé. C’était de l’amour idéal, qui n’est pas destiné à s’expérimenter.

La possession était si forte que je ne suis même pas rendu compte quand elle n’existait plus... J’étais déjà habitué. L’amour possède mon corps pour que je puisse posséder un autre corps. Ce n’est pas très sain en réalité, mais c’est ça la vie, c’est ça l’amour !
Un jour, simplement, je me suis aperçu que je ne l’aimais plus. L’amour avait quitté mon corps, mon corps que n’ayant pas l’amant autant aimé, dans l’absence de l’amour est devenu vide.

Pourtant le fantôme de cet amour vivait encore dans mon esprit
Les conséquences d’aimer, les engagements déjà pris, les soirées ratées et les chemins perdus se sont dissipés dans l’aube comme la fumée des cigarettes brisés dans mon cendrier en attendant l’arrivée de l’inconnu…

C’était ça l’amour qui me brisait le cœur. C’était un calvaire éternel d’un espoir ineffable. L’espérance d’un jour trouver la bouche aimée, cherchée, mais toujours introuvable. C’est ça l’amour, l’amour que j’ai connu à plusieurs reprises, l’amour qui n’est jamais arrivé à son dénouement : son existence réelle.

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